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RUIDOS DE CUCHILLO
Más abajo de la colina,
se mece el vientre en ruidos de cuchillo.
Hoy te reclamo el relamido,
la disciplina del desenfreno,
que reviertas mis escarchas
rompas la consistencia,
desgastar el borde del precipicio
por el que vas a lanzarme.
Y en el último segundo exclamaré:
― Tú te lanzas conmigo.
BRUITS DE COUTEAU
Plus bas sous la colline,
le ventre se balance dans des bruits de couteau.
Aujourd'hui je réclame que tu me lèches,
la discipline de la débauche,
que tu renverses mon givre
que tu brises la consistance,
que tu érodes le bord du précipice
où tu vas me jeter.
Et à la dernière seconde je m'exclamerai :
-Tu te jettes avec moi.
REDUCCIÓN A LA HERIDA
Reducidos a un lenguaje común,
los conceptos esparcidos y los sentimientos recompuestos,
extenuados,
la ventana húmeda en la que apoyar la frente
y no saber descansar,
descubrir nuevamente el cielo,
extasiados,
las miradas a destiempo
y no distinguirnos desde el fondo de lo exiguo,
nunca nos veremos del todo.
Volveremos allí,
exánimes,
donde no me sabré explicar:
— Estoy herida existencialmente.
Y tú:
— Nunca aprenderemos del todo.
REDUCTION À LA BLESSURE
Réduits à un langage commun,
les concepts épars et les sentiments recomposés,
exténués,
la fenêtre humide sur laquelle appuyer son front
et ne pas savoir se reposer,
découvrir à nouveau le ciel,
enthousiasmés,
les regards à contretemps
et ne pas nous apercevoir du fond de l’exiguïté,
jamais nous ne nous verrons complètement.
Nous y retournerons,
harassés,
là où je ne saurai m'expliquer :
— Je suis existentiellement blessée,
Et toi :
— Jamais on n'apprendra complètement.
FRACCIONES DE EXISTENCIA
Esto que hacemos
no es existir del todo.
Lo admito.
Lo único es dejarse las pestañas poco a poco
remover caderas ajenas al viento,
refrotarse contra la nada de los cuerpos,
pretender que empezamos a existirnos el uno al otro,
entregarse justamente egoístas
y sin conocer
los
pa
sos,
frac
cio
nes de existencia,
echarnos a bailar
sucio
y torpe.
FRACTIONS D'EXISTENCE
Ce que nous faisons
n'est pas tout à fait exister.
Je l'admets.
La seule chose c'est de se tuer à la tâche petit à petit
remuer des hanches étrangères au vent,
se frotter encore et encore contre le néant des corps,
prétendre que nous commençons à nous exister l'un l'autre,
se livrer justement égoïstes
et sans connaître
les
pas,
frac
tio
ns d'existence,
nous livrer à une danse
sale
et maladroite.
MI CASA
Mi casa es el recuerdo del pecho de mi amante:
una casa posbarroca
que juega con el espacio difuso
entre el exterior y el interior.
Mi casa es un patio Mies van der Rohe:
nunca sabes cuando estás dentro
ni cuando estás fuera.
Y, sin embargo, la húmeda hierba negra
que se extiende a lo largo del llano extenso
conduce siempre al deseo caliginoso de la pertenencia,
como si al voltear la cabeza noventa grados
y al apoyarla en las raíces de aquel césped
en un único gesto
pudieras sentir lo más hondo de la tierra.
Y puedes.
También de la tierra parece brotar un corazón de armazón de cielo
y empaparse el cráneo de escalofríos.
MA MAISON
Ma maison est le souvenir de la poitrine de mon amant:
une maison post-baroque
qui joue avec l'espace diffus
entre l'extérieur et l'intérieur.
Ma maison est une cour Mies van der Rohe :
tu ne sais jamais quand tu es dedans
et quand tu es dehors.
Et cependant, l'humide herbe noire
qui s'étend le long de la vaste plaine
conduit toujours au désir brumeux de l'appartenance,
comme si en tournant la tête quatre-vingt dix degrés
et en la faisant reposer sur les racines de ce gazon
dans un geste unique
tu pouvais sentir le plus profond de la terre.
Et tu peux.
De la terre semble pousser aussi un cœur d'armature de ciel
et le crâne en est trempé de frissons.
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